C’est avec l’introduction du Prozac, à la fin des années 1980, que les scientifiques ont commencé à croire qu’une carence en sérotonine avait un rôle majeur sur la dépression étant donné que ce médicament augmentait le taux de sérotonine dans le cerveau. De récentes recherches sur des souris mettent toutefois en doute cette croyance de longue date.
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Donald Kuhn et ses collègues du John D. Dingell VA Medical Center et de la Wayne State University School of Medecine ont entrepris d’étudier de plus près l’effet de la sérotonine sur la dépression. Pour ce faire, ils ont développé des souris incapables de produire de la sérotonine et ont mené plusieurs tests comportementaux.
Fait intéressant, les souris étaient compulsives et agressives, mais ne démontraient aucun signe ni symptôme de dépression. Ils ont également fait une découverte surprenante en créant deux groupes de souris et en leur administrant des antidépresseurs. L’un des groupes était composé de souris incapables de produire de la sérotonine et l’autre groupe était composé de souris normales. Toutes les souris ont répondu au médicament de la même manière.
À la lumière de cette recherche, les chercheurs ont déclaré que ces résultats pourraient être la preuve que la sérotonine ne jouait peut-être pas un rôle aussi important qu’on le croyait dans la dépression et que ces résultats pourraient influencer considérablement la recherche et le développement de nouveaux antidépresseurs.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que plus de 350 millions de personnes souffrent de dépression et qu’elle est la principale cause d’invalidité dans le monde.
Sources et références:
Article publié par Medical News Today :
Serotonin may not be a major factor in depression, study suggests
Article publié par le ACS Chemical Neuroscience Journal :
Mice Genetically Depleted of Brain Serotonin Do Not Display a Depression-like Behavioral Phenotype