Combien d’entre vous ont reçu ou on fait l’acquisition d’un bonsaï ?
A priori, pour la plupart du monde, et selon ce que les gens me partagent, la perception c’est que les bonsaïs sont des plantes vraiment difficiles à entretenir et qu’après quelques mois, ils finissent par mourir !
Ce qu’il faut retenir, c’est la vraie définition du mot bonsaï, qui signifie un arbre nain.
Depuis la covid, j’ai développé une nouvelle passion, celle de cultiver les bonsaïs. Effectivement, ce n’est pas facile et j’aimerais vous faire un parallèle sur les notions à connaitre pour prendre soin d’un bonsaï et celles pour optimiser votre santé.
En voici quelqu’uns :
J’entends aussi plusieurs personnes dire « Ah mais moi, je n’ai pas le pouce vert ! » Je l’aime cet énoncé-là. C’est comme si je vous disais « je ne suis pas capable de m’occuper de ma santé ».
Tout s’apprend. Tout passe par l’intérêt qu’on a pour le sujet, et de là commence l’apprentissage.
Tout d’abord, il est essentiel de connaître dès l’achat de votre bonsaï quels sont ses besoins ! Et de prendre le temps d’observer l’arbre, de voir son état de santé parce qu’il arrive que plusieurs centres de jardins vendent des bonsaïs en mauvais état, comme les junipers.
Informez-vous sur :
- Ses besoins en lumière ;
- Ses besoins en eau ;
- Son temps de repos, comme la période d’hibernation ;
- Comment et quand le tailler ;
- Les engrais ;
- Les maladies fongicides (…) ;
Je vous arrête tout de suite. Je suis loin d’être un expert, je me considère comme un apprenti qui a soif d’apprendre, car j’adore le bien-être que cela me procure d’en prendre soin et de voir le résultat que cela donne par la suite. Il faut être patient, la croissance de certains bonsaïs peut être longue. Même principe pour l’optimisation de votre santé, ça prend de la patience.
Et il ne faut pas y aller à l’œil, avec de l’approximatif, votre bonsaï peut en mourir.
Vous me voyez sûrement venir avec tout ce qu’il faut savoir pour optimiser et maintenir sa santé. Alors, allons-y, faisons le parallèle ensemble.
Lors de l’achat d’un bonsaï, il vous faut connaitre l’espèce de votre bonsaï. Il y a les tropicaux, les rustiques, les conifères, à fleurs, à feuille (…). Pour l’être humain, ceci s’applique de la même façon: êtes-vous actif, sédentaire ? Quel est votre bagage héréditaire ? Quelle est votre origine ?
La lumière.
Les besoins sont propres à chaque bonsaï. Certaines espèces doivent être exposées en plein soleil, et d’autres peuvent mourir s’ils en reçoivent trop. Même chose pour l’être l’humain.
Le soleil ou la lumière vive est essentiel à la vie. La lumière stimule les mitochondries pour produire de l’énergie.
Les rayons rouges et oranges stimulent votre station thyroïdienne. Les rayons UVB en pénétrant votre peau viennent s’allier avec votre ami le cholestérol pour produire de la vitamine D.
Cependant, si votre alimentation n’est pas pro-métabolique, trop de soleil peut s’avérer nocif également.
L’arrosage.
Les besoins en eau varient également d’une espèce à l’autre. Trop d’eau peut être tout aussi fatal pour votre bonsaï qu’un manque d’eau. D’où l’importance de ne jamais y aller à l’œil. Habituellement, je touche le substrat pour savoir s’il est humide. Certains arbres doivent toujours l’être, d’autres tolèrent l’humidité ou encore doivent être secs afin d’éviter que leurs racines ne pourrissent.
Je suis rendu un adepte de l’application MétéoMédia, car comme vous vous en doutez, la chaleur et l’humidité du Québec jouent sur la quantité d’eau que votre bonsaï doit recevoir. Encore une fois, on revient au même principe avec l’être humain. Votre consommation de liquide va affecter plusieurs fonctions vitales de votre corps. Comme vous le savez, l’eau est indispensable à l’être humain et un adulte en bonne santé en est composé d’environ 65%.
Plusieurs facteurs peuvent contribuer à la rétention d’eau comme une inflammation chronique, l’obésité, une hypertension, les spm, l’insomnie, la fatigue, des problèmes rénaux et l’hypothyroïdie pour n’en nommer que quelques-uns.
On entend souvent que nous devons boire 3L d’eau par jour. J’adhère moins à ce principe. Je crois que nous devons effectivement boire un minimum de liquide chaque jour. Le lait, les jus de fruits frais ainsi que les fruits, les légumes, le café et le thé sont également des excellentes sources de liquide de qualité.
Les quantités varieront selon vos besoins, comme pour votre bonsaï. L’activité physique, votre métabolisme, votre récupération, le stress (…) généreront des demandes spécifiques en termes de liquide.
Soyez attentif à votre corps et à ses besoins comme si c’était votre bonsaï.
Le repos.
Chez l’homme, on parle de sommeil. Il est impératif de dormir. Notre sommeil doit être de qualité et atteindre une stabilité dans ce domaine de vie n’est pas chose facile, je vous l’accorde. Lorsque nous sommes à l’écoute de notre corps, nous découvrons rapidement qu’il nous envoie constamment des signes, notamment quand il manque de sommeil et que du repos lui serait favorable. À nous de les écouter et de nous donner les conditions gagnantes pour atteindre un sommeil optimal (environnement, température, heure du coucher / lever (…) !
Le cortisol est l’hormone qui sera sous contrôle lors d’une bonne nuit de sommeil. Je vous suggère le livre de Matthew Walker « pourquoi nous dormons » si vous voulez comprendre l’impact du sommeil sur votre corps, c’est un outil formidable.
Imaginez un bonsaï dans une chambre froide ou la température n’est pas contrôlée, il peut alors sortir de son hibernation et mourir. Combien de personnes se réveillent plus de 20 fois par nuit? La réponse est beaucoup trop !
Un sommeil de qualité a un impact réel sur notre espérance de vie, notre métabolisme et nos hormones.
Je vous invite à consulter mes anciens blogues sur le sujet.
Connaissez-vous les phases de sommeil?
Série : 10 trucs pour mieux dormir (1 de 4)
La taille.
Votre bonsaï peut être taillé ou non, à vous d’en décider la forme. Ce que j’ai appris, c’est qu’au départ, vous devez avoir une image claire de ce que vous voulez obtenir avec votre bonsaï. Quel « look » voulez-vous lui donner ?
Dans la plupart des cas, la taille se fait peu à peu.
Un peu comme quand vous allez chez le coiffeur, il est rare de passer d’un extrême à l’autre, de cheveux longs à un coco rasé !
Avez-vous une image claire du « look » que vous voulez avant de confier votre tête à votre coiffeur ? Combien d’entre vous entreprenez plusieurs changements en même temps?
N’oubliez pas, il faut être patient avec votre bonsaï, tout comme il est important de l’être avec vous, avec votre santé. Le bonsaï peut prendre jusqu’à 5 ans avant d’avoir une taille et prendre tout autant de temps avant de commencer à s’approcher pleinement de l’image que vous souhaitez lui donner.
Faire une taille trop prononcée peut affaiblir votre arbre. J’aime amener le parallèle avec l’être humain sur le fait que trop de gens décident de tout changer en même temps et rapidement afin d’être parfait. Mais un changement radical peut être tout aussi dommageable pour votre santé.
Il se peut également que vous commettiez des erreurs de parcours, et cela fait partie de l’apprentissage.
Une des clés est de prendre soin de soi, de prendre le temps nécessaire, sans se bousculer. Lorsque nous souhaitons que notre alimentation devienne notre mode de vie, nous pouvons améliorer plein d’aspects, certes, mais une chose à la fois pour prendre le temps de les intégrer et de se sentir mieux à travers tout ça.
La taille d’un bonsaï s’apparente pour moi, au changement positif tant physique que mental chez l’être humain, à l’évolution de son corps et de son mindset que ce soit par de meilleurs choix alimentaires, l’activité physique ou encore un nouveau style vestimentaire qui reflète notre nouvel intérieur.
Les engrais.
Donner de l’engrais à votre arbre est indispensable. L’azote stimule la croissance des feuilles et des tiges, le phosphore, lui favorise la croissance des racines et le potassium, la croissance des fruits et des fleurs.
Chez l’humain, l’engrais serait comparable aux vitamines et minéraux que comportent les aliments pro-métaboliques que vous consommez. Certains aliments sont plus denses que d’autres, tels que le foie, les huitres et les œufs. Les fruits et les légumes mûrs vous apportent les vitamines et minéraux essentiels.
Même si votre bonsaï est exposé au soleil, a un substrat de qualité et reçoit de l’eau de pluie, il perdra de la force lors sa croissance. L’engrais lui apporte ce que son environnement ne pourrait lui apporter.
Pour l’être humain, se nourrir adéquatement selon ses besoins est plus souvent difficile qu’autre chose. Le stress, l’activité physique ainsi que l’environnement détermineront, entre autres, si un apport supplémentaire est nécessaire.
Prenons par exemple la vitamine D. Pour la population nord-américaine, nous devrions absolument nous supplémenter en vitamine D, à moins d’être au soleil 2 heures par jour, manger des produits laitiers et du foie de veau tout en maintenant une masse graisseuse relativement basse.
Cela étant dit, le foie de ruminant serait votre engrais de choix.
Cependant, il faut être prudent, donner trop d’engrais peut également brûler les racines de votre bonsaï.
Tout se doit d’être sur mesure selon le type de bonsaï que vous êtes.
Les maladies du bonsaï.
Malheureusement, les bonsaïs ont aussi leurs lots de problèmes de santé tout comme l’être humain. Les champignons (infection fongique), les invasions d’insectes ou bien des verres sont chose courante avec les bonsaïs.
L’environnement joue un grand rôle sur les maladies que l’arbre peut avoir. Bien qu’il n’ait pas le plein contrôle sur ce point, le propriétaire du bonsaï à la responsabilité de veiller aux besoins de ce dernier pour qu’il soit le moins impacté par son environnement.
Par exemple, lui donner trop d’eau pourrait provoquer une infection fongique, trop d’humidité attire les araignées rouges, etc.
Cela étant dit, n’étant pas expert pour les bonsaïs, j’aime mieux me concentrer sur mon expertise afin de vous apprendre comment optimiser votre santé, tout en prenant votre pleine responsabilité.
Même les maîtres bonsaïstes perdent des arbres à cause de certaines maladies, d’autres sortent écorchés, mais un coup remis sur pieds, ils deviennent des arbres exceptionnellement beaux avec une expérience unique.
Vous êtes le maître de vous-même, de votre santé. Nous pouvons nous concentrer sur la peur de tomber malade ou prendre position pour éviter que cela arrive. Et si cela arrive, vous serez outillés et vous deviendrez un arbre exceptionnel avec une expérience unique.
Sois fier de toi.