Selon un rapport de la National Institutes of Health, l’huile de poisson serait le troisième supplément alimentaire le plus utilisé aux États-Unis, après les vitamines et les minéraux et plus de dix pour cent (10%) des Américains en consommeraient sur une base régulière pour se protéger des maladies cardiovasculaires.
Cette déclaration soulève toutefois un questionnement. Comment se fait-il que la majorité des essais cliniques portant sur l’huile de poisson n’a pu démontrer qu’elle diminuait les risques d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux?
De 2005 à 2012, pas moins de 24 études ont été effectuées afin de vérifier si l’huile de poisson pouvait prévenir certaines maladies cardiovasculaires chez les individus à risques souffrants d’un taux de cholestérol élevé, d’hypertension, de diabète de type 2 ou présentant des antécédents de maladies cardiaques.
Sauf pour deux d’entre elles, aucune des études n’a pu démontrer de différence et d’effets protecteurs importants chez les sujets ayant consommé de l’huile de poisson plutôt que ceux ayant consommé un placebo.
Selon le Docteur Stein, directeur de cardiologie à l’Université du Wisconsin Hospital and Clinics, la popularité de l’huile de poisson remonte aux premières études qui ont eu lieu à une époque où les maladies cardiovasculaires étaient traitées différemment d’aujourd’hui avec, entre autres, moins de statines, de bêta bloquants et d’anticoagulants. À cette époque, l’effet de l’huile de poisson, même s’il était mineur, aurait pu être plus perceptible.
Aujourd’hui, avec l’avancée des recherches et la qualité des soins dispensés, la consommation de capsules d’huile de poisson ne fait aucune différence. Il mentionne également que l’huile de poisson peut même être très dangereuse lorsque combiné avec de l’aspirine ou d’autres anticoagulants et recommande à ses patients d’éviter ces suppléments et de privilégier plutôt la consommation de poissons gras deux fois par semaine.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter l’article original (en anglais) :
Fish Oil Claims Not Supported by Research